Caroline du Nord
16 octobre: Maxime joue de la guitare!
Au lever, un rapide coup d'oeil à l'extérieur nous a fait réaliser que la température ne s'était pas améliorée. Toute la journée, nous avons roulé sous une bruine parfois faible parfois intense, mais toujours présente. Nous avons rapidement troqué nos imperméables de vélo, plus respirant mais moins imperméables, pour nos imperméables de camping (on est équipé ou on ne l'est pas!). C'est donc sous la pluie que nous avons quitté la Virginie pour entrer en Caroline du Nord. Une journée pluvieuse où nous avons roulé 71 km sur le plat. Facile, nous ont dit les enfants, pas fatigués du tout. Nathalie avait raison quand elle nous a dit que sur le plat, nous allions rouler beaucoup plus vite et plus loin.
Afin de nous coordonner avec le ferry que nous devions emprunter à 16h30, nous avons pris une pause au Mackay Island National Wildlife Refuge. Le petit Visitor Center ne nous a pas appris grand chose, sinon le fait que nous devrions rencontrer nos premiers alligators en Caroline du Sud, dans une dizaine de jours ou moins.
À notre arrivée au motel-marina situé sur l'Intracoastal Waterway, nous avons eu la surprise de constater que l'endroit était fort bien aménagé. Les photos sur Internet ne lui rendaient pas justice.
Mais la plus grande surprise que nous avons eu, c'est quand nous sommes allés manger chez Crabbie's, le petit restaurant juste à côté du motel. En plus d'une nourriture plus qu'excellente à prix raisonnable, l'endroit accueillait deux chansonniers avec leurs guitares électriques et acoustiques. Nous y sommes restés de 19h15 à la fermeture, à 22h. Les musiciens ont joué nos demandes spéciales mais surtout, ils ont invité le seul autre guitariste dans la salle, Maxime, à monter sur scène et à jouer avec eux 2 pièces. Maxime était transporté de joie.
Il a choisi "Back in Black" de AC/DC et "Summer of '69" de Bryan Adams. Il a tellement bien fait que le propriétaire du resto est venu lui offrir un dessert gratuit! À son crédit, lorsqu'il a été invité à se joindre aux musiciens, il n'a pas hésité une seconde. C'est après seulement que le stress s'est fait sentir. Il en a tremblé pendant 15 minutes... Il m'a dit plus tard dans la soirée, avec de l'émotion dans la voix, que plus tard, il jouerait de la musique de la même façon.
De retour à la chambre, toute la famille avait envie d'écouter de la musique, une chose que nous n'avons pas beaucoup fait depuis le début du voyage. On a donc écouté notre collection de MP3 sur les petits haut-parleurs du portable... C'était mieux que rien, mais pas de beaucoup! Maxime était tellement excité qu'il a dû lire pendant une heure pour se calmer.
17 octobre: Outer Banks
Nous nous sommes un peu accrochés les pieds en matinée. Des yachtmen accostés à la marina, que nous avions rencontrés la veille durant le spectacle, nous ont invités à visiter leur voilier. Après un brin de jasette un peu plus long que prévu avec Peter, Dug, Mollie et Dave, nous avons réalisé qu'il était déjà 12h15!
Nous avons roulé 52 km sous un ciel gris et froid (13 degrés Celsius). À notre arrivée dans les Outer Banks à Kitty Hawk, la patrie des frères Wright, nous avons eu le souffle coupé par la force des vagues.
Trois rangées de vagues déferlaient en succession sur la plage, dans un fracas continuel. Les garçons, prenant exemple sur de petits oiseaux, ont inventé un jeu consistant à avancer le plus loin possible vers la mer sans se faire toucher par les vagues, en courant pour échapper aux vagues plus fortes. Ils se sont bien amusés... et bien mouillés!
18 octobre: Fait frette!
Les mauvaises nouvelles d'abord: la journée a été vraiment froide, avec une température oscillant entre 5 et 8 degrés Celsius, avec un ciel lourd et des vents de 30 à 50 milles à l'heure... Les bonnes nouvelles maintenant: il n'y a pas eu de pluie et le vent soufflait dans notre dos! Il soufflait tellement qu'il faisait moins froid en pédalant à 14 milles à l'heure qu'en restant sur place!
Nous avons visité en milieu de journée le Wright Memorial ainsi que le l'exposition montée par la National Park Service à l'endroit exact où les frères Wright ont fait leurs expérimentations à chaque automne, de leurs premières tentatives avec des cerfs-volants de plus en plus grands en 1900 et 1901, à leurs tests désastreux de 1902 avec un planeur jusqu'à leur succès de décembre 1903, alors qu'ils ont réussi à faire 4 vols avec leur avion. Le plus long vol a duré 59 secondes sur plus de 852 pieds. Nous avons réalisé à quel point ces deux mécaniciens de vélo de Dayton, Ohio, étaient en réalité des ingénieurs et des scientifiques chevronnés.
Grâce à leurs essais en soufflerie (leur invention), ils ont trouvé la forme d'aile la plus efficace, que nous utilisons toujours aujourd'hui. Ce sont eux qui ont aussi développé les premières hélices efficaces, en plus d'avoir redéfini les équations scientifiques fondamentales permettant de calculer la résistance de l'air (draft), la poussée (thrust) et le support de l'air (lift).
Nous avons pu comparer les photos d'époque avec le lieu parfaitement préservé où nous marchions. Identique. C'est une chose de lire dans leurs accomplissements tels que relatés aux musées des sciences de Boston et Philadelphie, ainsi qu'au Air and Space Museum de Washington mais c'en est une autre d'être sur place. Notre compréhension des enjeux auxquels ils ont fait face nous semble maintenant plus personnelle, plus intime, plus vraie.
C'est aussi au Wright Memorial qu'avait lieu le jour même une compétition de cerf-volant. Le vent était certainement au rendez-vous! Intéressant mais plutôt frisquet. Regarder des cerfs-volants, ça ne garde pas très au chaud... Hugo a reçu un cerf-volant en papier, qui a volé quelques secondes avant d'être complètement fripé par le vent. On a bien ri.
Peu après, nous sommes allés marcher sur les dunes de sable du Jockey's Ridge State Park. Plutôt venteux, mais très dépaysant. C'était la première fois que les enfants marchaient sur des dunes. Ils ont été bien impressionnés. De là haut, nous pouvions voir l'Atlantique d'un côté et le bras de mer séparant les Outer Banks du continent. Toute une vue!
Avec tout ça, nous avons dîné vers 14h, après avoir pédalé un gros 6 km... Nous avons donc raccourci la journée et après une vingtaine de km, nous avons trouvé un hôtel très bien, pour 47$... incluant vue sur la mer, bain tourbillon et piscine intérieure, ainsi que le petit déjeuner pour 4 personnes! Voyager hors-saison comporte quand même quelques avantages...
19 octobre: On se baigne tout habillé!
Contrairement aux prévisions météo, la journée fraîche mais agréable s'est déroulée sous un soleil éclatant. Nous avons quitté progressivement la civilisation pour entrer dans le Cape Hatteras National Seashore Recreation Area. Des dizaines de km de sable à perte de vue, avec des vents de 30 à 40 km\h et des vagues totalement déchainées. Grandiose. C'est lors d'un de nos arrêts que nous avons assisté aux acrobaties incroyables de kitesurfers qui exerçaient leurs talents dans les vagues. Certains d'entre-eux s'élevaient jusqu'à une dizaine de pieds dans les airs.
C'est à cet endroit que les enfants ont commencé à jouer à un jeu tout d'abord très anodin. Il fallait jouer dans les vagues tout en évitant de mouiller ses vêtements. Après quelques minutes, alors que les vagues imprévisibles les avaient surpris à plusieurs reprises et qu'ils avaient mouillé leurs shorts, le jeu s'est transformé. Ils tentaient maintenant seulement d'éviter de se mouiller le haut du corps. Mais à jouer d'audace et à force de s'avancer de plus en plus dans la mer (et après quelques chutes...), les polars étaient tout mouillés! Mario et Nathalie ont joué eux aussi, mais en étant plus prudents. On a vraiment beaucoup ri! Une heure de pur plaisir! Il faut croire que la mer nous manquait, pour qu'on se baigne ainsi tout habillé.
Notre journée s'est terminée à Buxton après 83 km de vélo, le nouveau record de distance des enfants. Le vent de dos nous donnait des ailes.
Dans son journal personnel, Maxime s'est amusé à raconter une partie de la journée en vers: "Hugo s'est acheté un Coke Diet frais; ce fût là le début de ses méfaits; car le brasser il l'a fait; et il sursauta à l'effet. Le magasin de vélo d'Avon était fermé à clé; impossible d'y pénétrer. Voilà vous savez tout sur cette journée, qui continue à un rythme effréné, mais ne sera jamais oubliée."
Hugo a été bien impressionné par les talents de poète de Maxime. Il lui a donné un 10/10.
20 octobre: Visite du phare de Cape Hatteras
Une autre journée sous le soleil. Dès notre départ, nous nous sommes dirigés vers le phare de Cape Hatteras. Du haut de ses 208 pieds, c'est le plus haut de la côte est américaine. Il sert à signaler aux navires la zone appelée "Diamond Sholes", une région de la côte allant jusqu'à 12 milles au large. Cette région est constituée de hauts-fonds sablonneux qui changent sans cesse de position. Près d'un millier de navires ont coulé dans cette région depuis la colonisation (dont 80 coulés par les sous-marins allemands durant la seconde guerre mondiale). Malheureusement, même si le Visitor Center était ouvert, le phare était fermé. Impossible de monter l'équivalent de 12 étages...
Un peu plus tard, après avoir pris un ferry (40 min.), nous avons fait un arrêt prolongé sur une plage déserte et immense s'étalant à perte de vue. Les vagues étaient moins fortes que la veille, permettant aux enfants de s'amuser sans que nous ayons à les surveiller d'aussi près.
La journée s'est terminée après une cinquantaine de km dans un petit resto sympathique où les enfants nous ont surpris en commandant du poisson, qu'ils ont trouvé délicieux. Nous sommes très heureux de constater qu'ils commencent à élargir leurs goûts culinaires, en particulier Hugo, qui aime maintenant la nourriture vietnamienne et chinoise, ainsi que certains plats mexicains. Une grande réussite!
21 octobre: Bye bye Outer Banks
Petite journée de vélo. La température s'est réchauffée; on nous annonce 23 degrés Celsius. Afin de poursuivre notre chemin vers le sud, nous devons franchir en ferry un bras de mer de 23 milles. Nous profitons de cet arrêt forcé de 2h40 pour faire l'école aux enfants. Nous sommes au 2e étage de la section réservée aux passagers, avec une vue superbe sur une mer tranquille et un soleil éclatant.
Pendant que Mario travaillait sur le site web, Nathalie a piqué un long brin de jasette avec un couple de Québécois retraités, Richard et France. Voyageurs aguerris, ils nous ont donné plusieurs trucs intéressants pour la suite du voyage. Durant la traversée, nous avons croisé un bateau de pêche traînant derrière lui son grand filet. les garçons n'en avaient jamais vu en action d'aussi près. En débarquant du ferry, nous étions sur une île ne faisant plus partie des Outer Banks. Dommage, nous avons bien apprécié les longues plages désertes et le vent dans le dos!
La journée s'est terminée dans un camping-marina rempli de vieux pêcheurs à la retraite. La route menant au camping passait près de ce qui ressemblait à un dépotoir... Heureusement que nous avons continué car notre emplacement sur le bord de mer, à l'ombre d'un grand cèdre, était superbe. Hugo a découvert une mouette à l'aile brisée qui se promenait autour de notre campement. Très empathique, il l'a suivie de loin toute la soirée et le lendemain matin, en plus de lui donner des morceaux de pain.
22 octobre: Musée maritime de Caroline du Nord
Avec 26 degrés Celsius, nous avons eu aujourd'hui une véritable journée d'été. Nous nous sommes arrêtés à Beaumont où se trouve le Musée maritime de Caroline du Nord, un musée très intéressant où nous en avons appris davantage sur Barbe-Noire, un pirate sur qui peu de choses sont connues, hormis la terreur qu'il a fait régner dans les Caraïbes et au large de la côte est américaine.
Nous en avons également appris davantage sur le US Life Service, l'ancêtre de la Garde Côtière américaine, dont la mission était de sauver les passagers des vaisseaux échoués au large de la côte. Dans les Outer Banks, des stations de surveillance étaient présentes à tous les 7 milles. Le courage de ces hommes qui se lançaient dans une mer démontée dans de frêles barques ouvertes d'une vingtaine de pieds est impressionnant.
En après-midi, nous avons fait un arrêt crème-glacée à Morehead City. Les enfants en ont profité pour jouer aux dames avec des bouchons de bouteilles de Coke.
Nous avons soupé au Mongolian Grill, un petit resto tout près du motel. Toute la famille a bien aimé le concept où nous pouvions choisir nos viandes, sauces et légumes dans un bol, pour les voir ensuite cuire directement devant nous. Un repas succulent.
23 octobre: Crystal Coast
Nous sommes maintenant dans la section de la côte de Caroline du Nord appelée la Crystal Coast, ou encore Bogue Banks. Il s'agit d'une langue de terre d'environ 35 km incluant Atlantic Beach. Comme dans les Outer Banks, la plage y est superbe. Mais étant située plus près de la côte et n'étant pas protégée par le service des parcs nationaux, on retrouve beaucoup plus de développements immobiliers.
Nous avons passé du temps à la plage en matinée, alors que le soleil brillait dans le ciel. Heureusement, parce que dès le début de l'après-midi, les nuages se sont rapidement accumulés, se transformant en une averse diluvienne. Heureusement, nous avons trouvé notre hôtel peu de temps après, mais pas sans être complètement détrempés. Cet arrêt après seulement 40 km nous permettra de faire l'école et le lavage de nos vêtements.
Avis aux intéressés, vous trouverez ci-haut (17 octobre) le vidéo d'Hugo qui s'emmêle dans ses pieds en tentant d'échapper aux vagues... On a bien rit, surtout Nathalie, que vous pouvez entendre en arrière-plan.
24 octobre: Longue journée de 88 km... avec un vent de face
Dure journée, commencée sous le soleil et terminée sous la pluie. Nous avions appris la veille que nous allions devoir contourner la base militaire des Marines, le Camp Lejeune. Depuis le déclenchement de la guerre en Irak, la route 172 qui traverse la base est fermée aux civils. Ce détour a ajouté une quinzaine de km à notre itinéraire.
Au départ le vent plutôt fort soufflait de côté. Le tout s'est gâté un peu plus tard. Le vent devenu de face a été ponctué de plusieurs averses légères et de deux averses fortes. Au total, notre nouveau record de distance de 88 km (90 selon le cyclomètre de Maxime) a été atteint après avoir passé plus de 5h30 sur le vélo, entre le départ à 8h40 et l'arrivée à 17h à Surf City. Tout le monde est fatigué et on va se coucher de bonne heure. Les garçons n'ont pas chialé, mais ils ont trouvé la journée difficile. Maxime a eu une très belle attitude toute la journée, même si "après 40 km, j'étais déjà tanné", alors qu'Hugo a trouvé la journée plus dure ("longue et plate").
Plusieurs petits détails nous font réaliser que nous commençons à entrer dans le sud des États-Unis. D'abord, les accents sont de plus en plus lents et chantants, en allongeant les syllabes: les "you" deviennent des "yaaw". Pas toujours facile à suivre... Ensuite, à l'entrée d'un village, une pancarte routière tout ce qu'il y a de plus officiel annonçait fièrement: "Topsail North Beach, Home of Miss North Carolina 2001"...
25 octobre: Journée mouvementée pour Maxime
Belle journée de vélo, avec 65 km sous un ciel nuageux. La température humide mais fraîche était très agréable pour pédaler.
En fin de matinée, Maxime et Nathalie ont eu un petit accident qui s'est heureusement bien terminé. Maxime roulait devant Nathalie quand sa pédale a accroché le trottoir. Il s'est alors affalé de tout son long par terre. Nathalie n'a pas eu le temps de l'éviter (nous roulions à 23 km/h)... et elle lui a passé dessus avec son vélo. 225 livres sur deux roues... Heureusement que Maxime était sur le ventre. Il a hurlé de douleur et plusieurs voitures se sont arrêtées. Incroyable, mais il n'a qu'une petite éraflure sur un genoux. Même pas besoin d'un pansement! On a vraiment été chanceux.
Mais les problèmes de Maxime n'étaient pas terminés. Moins d'une heure plus tard, alors que nous roulions à 20 km/h, une guêpe a heurté son pieds. Immobilisée par la force du vent, elle a rapidement décidé de piquer son agresseur, en l'occurrence le pied de Maxime! Pas facile, la journée...
Nous sommes arrivés au motel à 14h, prêts à visiter le Vieux Wilmington. Très bien aménagé, le bord de la rivière Cape Fear est rempli de petits restaurants et boutiques sympathiques, en plus d'une vue imprenable sur le cuirassé de la seconde guerre mondiale, USS North Carolina, actif entre 1941 et 1947 dans la guerre du Pacifique.
En nous enregistrant au motel, Hugo est tombé sur une brochure décrivant le Serpentarium, un genre de zoo spécialisé où des serpents, crocodiles et autres reptiles sont présentés. Les enfants ont adoré! Même Mario, qui les accompagnait sans grand intérêt, a beaucoup apprécié. Nous savons maintenant que sur les 2700 espèces de serpents, il n'y en a que 500 qui sont venimeux, dont 50 vraiment dangereux... réconfortant!
Au souper, toute la famille a mangé du japonais. Nathalie a même pris des sushi. C'était la seconde fois depuis le début du voyage. Elle qui auparavant trouvait ce met des plus ordinaire, elle l'aime maintenant beaucoup! C'était vraiment délicieux.
Nous commençons à voir des animaux plus exotiques: quelques lézards et deux serpents, sur le bord de la route. Un des serpents semblait bien vivant mais puisqu'il y a 6 espèces de serpents venimeux en Caroline du Nord, nous avons décidé de ne pas nous arrêter pour vérifier s'il bougeait...
26 octobre: 69e jour, 2192 km pédalés
Petite journée de 48 km bien ordinaire, pédalée en grande partie sous la pluie, de Wilmington à Southport. Heureusement, il s'agissait d'une pluie plutôt fine, pas trop dérangeante.
Vers la fin de la journée, nous avons croisé Fort Fisher, un fort utilisé par les Confédérés durant la Guerre de sécession. Le Nord en a pris possession en 1864, durant une bataille acharnée. Nous aurions fait duré cette visite un peu plus longtemps, mais nous étions persuadés que le traversier que nous devions prendre, à quelques km de là, était sur le point de partir. Après un sprint, nous avons réalisé notre erreur: nous avions une trentaine de minutes d'avance.
Nathalie, qui tient les statistiques du voyage, nous annonce que nous en sommes à notre 69e journée à vélo, soit exactement à mi-chemin en terme de durée. Côté kilométrage, nous en sommes à 2192 km pédalés.
Nous allons nous coucher tôt ce soir, puisqu'il faudra se lever tôt demain. Nous devrons rouler 290 km dans les 4 prochains jours si nous voulons arriver à Charleston pour la veille de l'Halloween, comme prévu. Si nous respectons cet échéancier, les garçons pourront passer l'Halloween avec les petits fils de 9 et 10 ans d'une dame qui nous a invités à passer quelques jours chez elle, dans l'île de Sullivan, tout près de Charleston.
27 octobre: Nouveau record: 89 km
Si le soleil ne s'est toujours pas montré le bout du nez, au moins la pluie ne s'est pas montrée non plus. Une grosse journée de vélo qui aurait été moins longue si Mario n'avait pas fait une erreur de navigation qui a ajouté près de 10 km de plus à notre trajet... Nous avons également été retardés par une crevaison de Maxime, sa troisième à date.
Nous sommes à Little River après avoir pédalé 89 km, de peu notre plus longue distance jusqu'à maintenant. Tout le monde est fatigué, mais la piscine intérieure de l'hôtel a été la récompense des garçons pour leur effort soutenu. Nous avons parcouru 408 km dans les 7 derniers jours... Nous sommes passés en Caroline du Sud en fin de journée.
Dès que nous nous approchons des villes de bord de mer, nous voyons de plus en plus de palmiers. Ils semblent généralement avoir été plantés mais ils ont l'air de bien supporter le climat.