Maine 2
22 août: Crevaison, découragement, pas d'endroit où dormir... une dure journée!
La journée avait pourtant bien commencé: bonne nuit de sommeil et arrêt tôt en matinée à Rockland pour une partie de mini-golf (emportée par Mario qui a enfin détrôné Nathalie de son piédestal!). Nathalie: Un instant! La partie a fini nulle cher Mario! C'est pas parce que tu menais au 16e trou que tu as gagné cette partie. C'est ta mémoire d'homme qui se rappelle de ce qu'elle veut bien? Nous avons également fait quelques emplettes au Wal-Mart et à l'épicerie. La conséquence de ces multiples arrêts est que nous n'avons pas beaucoup avancé. Nous avions aussi choisi de rouler sur la Route 1 afin d'éviter les pentes très abruptes de la veille, ce qui a ajouté 4 à 5 milles à notre itinéraire.
En après-midi, Maxime a vraiment frappé son mur psychologique. Alors que nous montions une colline pas si dure, somme toute, mais avec un bon vent de face, il s'est arrêté sur le bord de la route, incapable de continuer. Les larmes coulaient à flot et le moral était définitivement dans les talons. Papa et Hugo ont chacun proposé à Maxime de prendre ses sacoches (merci Hugo, qui l'a proposé de lui-même). Nous avons redémarré tranquillement et après quelques heures, tout allait mieux. Enfin, c'était pas parfait, mais c'était mieux.
En fin d'après-midi, Hugo a fait une crevaison sur sa roue avant. En fait, son pneu s'est légèrement déchiré. Nous avons fait une réparation de fortune avec du "duct tape", ce qui nous a forcé à condamner temporairement son frein avant. Nous achèterons un nouveau pneu à Bath ou à Brunswick dans quelques jours.
Devant ce retard additionnel, nous avons décidé d'écourter la journée et vers 18h, avons tenté de trouver un hébergement alternatif. Un samedi soir... Évidemment, le seul motel de Waldoboro était plein. Après une heure de recherche pour les 3 ou 4 B&B existant dans la ville, nous avons dû nous rendre à l'évidence: ils étaient tous fermés. À 18h30, nous nous sommes finalement rabattus sur une descente de bateaux publique avec un petit gazon tout juste assez grand pour les tentes, donnant accès à une rivière pour les bateaux. L'endroit était infesté par des brûlots voraces au possible. Quand ça va pas...
Notre chance a finalement tourné quand Mario a discuté avec un voisin, Gary, qui tondait son gazon. Après qu'il ait confirmé que la descente de bateaux préférée des brûlots de la place était aussi l'endroit préféré où les jeunes du coin aimaient faire la fête le samedi soir (je vous rappelle que nous sommes samedi), Mario lui a subtilement demandé s'il connaissait un voisin assez sympathique pour offrir à une pauvre famille de cyclistes éplorés un espace dans sa cour gazonnée pour qu'ils puissent monter leurs 2 toutes petites tentes pour la nuit. Le tout avec un grand sourire contagieux, of course... Le message a été reçu 10 sur 10 et Gary s'est empressé de nous offrir sa cour arrière. Mieux encore, il nous a sorti un seau pour nos besoins et nous a offert son boyau d'arrosage ainsi que son garage pour déjeuner le lendemain, en cas de besoin (et en effet, il pleuvait!). Gary nous a expliqué que sa fille étudiait en musicologie à Montréal, à McGill. Il nous a aussi fait une recommandation: plutôt que de se faire manger par les brûlots à préparer notre repas à l'extérieur, il nous a suggéré Narrows Tavern, un endroit hyper-sympathique à 2 pas de chez-lui, avec de la musique rock des années '70, une bouffe excellente et un service sympa au possible. On se serait cru sur Crescent! Nous sommes revenus à pied à la lampe frontale, fourbus et la peau du ventre bien tendue. Quelle journée!
23-24 août: Des congés bien mérités
Après la dure journée de la veille, nous nous sommes entendus avec les enfants pour nous diriger au plus vite vers le camping offrant le plus de services possible, pour prendre un petit repos bien mérité. Suite à un départ matinal, nous avons terminé notre journée de vélo à 11h30, au Camping Lake Pemaquid, à Damariscotta. Un véritable Club Med du cycliste: piscine gigantesque, 4 bains tourbillon, lac, long quai, location d'embarcations, restaurant, petite épicerie, laveuse-sécheuse (je sais ça peu sembler banal, mais c'est vachement utile!), terrain de soccer, mini golf, accès wi-fi de la tente, salle communautaire, etc. Les enfants se sont baignés à en devenir ratatinés, on a joué au soccer (les enfants ont battu leur papa 5 à 4), fait du kayak double et du tricycle marin et joué à des jeux de société. Toute la famille était ravie.
En soirée, un groupe de musiciens soul-blues-western est venu faire un spectacle au camping. Maxime et Mario ont assisté à une bonne partie du spectacle. À la pause, Maxime, tout excité et encouragé par son papa, est allé baragouiner en anglais au musicien jouant de la contre-basse qu'il jouait lui-même de la guitare et qu'il aurait bien aimé pouvoir essayer son instrument. Avec un grand sourire, le musicien a amené Maxime sur le "stage" et lui a permis de jouer quelques notes sous sa supervision. Maxime était radieux!
À plusieurs reprises dans les 2 journées et durant la nuit, l'ouragan Bill nous a amené quelques violents orages. Nous avons constaté que nos tentes ont toutes deux un défaut de conception qui laisse passer des gouttelettes d'eau aux coutures des zipper. Pourtant, à l'oeil nu, les coutures semblent bien scellées. Nous devrons les traiter dès que nous trouverons le matériel nécessaire (probablement chez L.L. Bean, à Freeport).
Nous avons officiellement comptabilisé une journée et demi de congé à ce camping. Le décompte est important, les garçons tenant à s'assurer qu'ils auront bien leur moyenne de 2 journées de congé par semaine prévues au contrat qu'ils ont signé avec leurs parents! Une autre clause du contrat, dont ils nous parlent moins cependant: chaque journée de congé inclura du travail scolaire (français, anglais, maths). Les premières heures ont été plutôt difficiles. Disons qu'ils n'étaient pas très motivés. Mais c'est comme le reste, ils vont s'habituer au rythme du voyage.
25 août: On se perd, on se retrouve et on répare
Journée de près de 50 km, qui devait durer 40 km. Il a suffit d'un mauvais virage à un km de la sortie du camping et hop! mauvaise direction. Nous avons passé 3h20 sur le vélo, alors que nous roulions autour de 2h15 dans les premiers jours. Les enfants ont gardé un excellent moral toute la journée. Il faut dire qu'il faisait une température superbe. Ils ne se laissent plus décourager par les montées, où ils sont maintenant plus agiles. Chacun a sa spécialité: Hugo est le meilleur grimpeur, lui qui n'a pas encore poussé son vélo dans une montée (notre maillot à pois, pour les amateurs du Tour de France), alors que Maxime est notre meilleur rouleur sur le plat.
Nous nous sommes arrêtés à Wiscasset pour le dîner. Avant même de choisir ce que nous allions manger, Mario et Nathalie ont repéré un "Ice Cream Parlor" fabriquant plus de 30 saveurs de crème glacée maison. Les parents ont alors décrété que pour cette fois, le dessert serait mangé avant le repas principal. À quoi ça sert d'être en vacance si on ne peut pas faire ce qu'on veut de temps à autre?
En après-midi, nous avons fait changé le pneu d'Hugo par un mécano pas mal au goût de Nathalie, si on se fie à son journal, consulté en cachette: "Tout un service avec un beau mécano en extra" (reproduction non autorisée).
La journée s'est terminée au Holiday Inn, choisi pour sa piscine gigantesque. On s'y est bien amusé, les enfants jouant à leurs jeux favoris: faire des spectacles aquatiques et jouer à "On attrappe papa!", ce dernier cherchant bien évidemment à se défaire de Maxime "velcro" et d'Hugo "pot-de-colle".
En 7 jours, Nathalie a calculé que nous avions parcouru 221 km en incluant 1 journée et demi de congé. C'est mieux que prévu, alors que nous avions planifié rouler 175 km seulement la première semaine, en incluant 2 jours de congé. À terme, nous visons une moyenne de 250 km par semaine. Voici notre itinéraire jusqu'à maintenant:
En 7 jours, Nathalie a calculé que nous avions parcouru 221 km en incluant 1 journée et demi de congé. C'est mieux que prévu, alors que nous avions planifié rouler 175 km seulement la première semaine, en incluant 2 jours de congé. À terme, nous visons une moyenne de 250 km par semaine. Voici notre itinéraire jusqu'à maintenant:
26 août: Magasinage à Freeport
Comme à chaque fois que nous avons débuté la journée à vélo plus tard, elle a été plus difficile. Après avoir laissé les enfants se baigner, nous sommes finalement partis vers 11h30. Nous avons bien innocemment pris Pleasant Hill Road (la route de la colline agréable), comme le suggérait notre carte. De la colline, il y en avait. Mais je ne suis pas sûr qu'on peut les qualifier d'agréable, chargés comme nous le sommes. Heureusement, c'était l'une des dernières journées passées dans le territoire montagneux du Maine.
Après beaucoup de sueur, la révélation: Ben & Jerry nous attendaient avec leur crème glacée, juste à côté du campus L.L. Bean et des 140 outlets de la ville (toutes les grandes marques reliées aux sports, chaussures ou vêtements d'extérieur y sont). La ville a basé son développement autour de la notoriété de L.L. Bean, ce distributeur et fabriquant de matériel de plein air, chasse et pêche ainsi que tout équipement nécessaire à un "country lifestyle" datant du début des années 1900.
L.L. Bean étant ouvert 24h/24, nous avons magasiné en soirée. Nous cherchions des items bien précis: sandales pour Nathalie et Hugo, matériel pour isoler les coutures de tente, etc. Nous n'en n'avons pas trouvé la plupart. Beaucoup d'espace, beaucoup de visiteurs, peu de choix dans le matériel spécialisé en plein air. Nous sommes repartis déçus. Le seul qui semble avoir eu du plaisir, c'est Hugo à l'oeil de Lynx qui s'est bien amusé à dénombrer les 11 truites dans un bassin situé à l'intérieur du magasin principal.
27 août: 57 km en passant par Portland
Cette fois-ci, nous étions sur les vélos à 8h55. Une superbe journée ensoleillée mais pas trop chaude, qui nous a vus rouler 3h45 sur le vélo. C'est beaucoup plus facile de rouler maintenant, les enfants ne demandant plus de faire des pauses aux 15-20 minutes. L'amélioration de leur endurance nous permet de couvrir de plus grandes distances en moins de temps. À 11h30, nous étions déjà à Portland, une belle ville portuaire, la plus peuplée du Maine avec 65000 habitants. Nos guides et cartes nous suggéraient de la contourner, afin d'éviter la circulation. Nous sommes bien contents de ne pas les avoir écoutés. Nous avons rencontré à vélo une résidente de la place qui nous a guidés dans le méandre des pistes cyclables de la ville, nous permettant d'emprunter une superbe piste cyclable le long du port.
Nous avons aussi visité un musée ferroviaire où les enfants se sont précipités sur les jeux de train en bois. Ils étaient totalement absorbés par leurs jeux. C'était beau à voir et ça nous a rappelé que même s'ils pédalent comme des grands, ils sont encore bien petits... Les enfants ont aussi adoré les histoires de trains ayant déraillé dans la neige racontées par leur papa. À la sortie de la ville, nous avons franchi de justesse le pont enjambant la baie, juste avant que ne se lève le pont-levis pour laisser passer un pétrolier (Portland est le principal terminal pétrolier sur la côte est). La vue était spectaculaire. Nous avons fini la journée dans un camping de Old Orchard Beach, à 1 km de la plage.
28 août: La plage à Old Orchard
Journée de congé officielle. La matinée a été consacrée à l'école et au traitement des coutures des 2 tentes. Après le dîner, nous avons visité le boardwalk d'Old Orchard, ainsi que sa plage majestueuse de 3 milles de long. La température étant fraîche et puisque nous étions à marée basse, nous avons eu toute la place pour une partie de Frisbee endiablée entre Mario et les enfants. Maxime a joué dans les vagues et Hugo a trouvé qu'après avoir vu des pinces de homard dans l'eau, la mer n'était définitivement pas assez propre pour lui. Le fait que la température de l'eau soit entre 55F et 60F n'a probablement pas aidé. C'est en tout cas la raison pour laquelle Mario et Nathalie ont choisi de ne pas faire trempette. Nathalie a adoré la marche sur la plage dans le sable fin, où elle a joué à la photographe.
À la fin de l'après-midi, les enfants se sont amusés au parc d'amusement et à l'arcade, le moment fort de leur journée. "C'était drôle, surtout les derniers jeux", de dire Hugo.
En fin de soirée au camping, nous avons réservé notre chambre dans un motel de Wells Beach, sous la pluie à partir de la tente, avec Skype. C'est vraiment cool de pouvoir accéder à Internet de la tente et ainsi faire nos appels, mettre à jour le site web et parler avec nos amis, dans certains cas en vidéoconférence!
29 août: Il pleut des clous... et on roule
Comme annoncé, l'ouragan Danny est venu nous frôler. Résultat, la pluie a débuté durant la nuit pour s'intensifier progressivement. Au réveil, elle était déjà forte. C'était la première fois que nous devions démonter les tentes à la grosse pluie. Pas très plaisant. En fait, pas plaisant du tout. Maxime en particulier ne l'a pas trouvé facile. Il ne voulait pas sortir de sa tente! Notre tente était parfaitement imperméable (si on exclut l'humidité habituelle aux extrémités), alors que celle des enfants semble avoir une légère infiltration au milieu, en haut. Peut-être une micro-perforation, je vais devoir vérifier. C'est un détail qui peut sembler trivial, mais imaginez que le toit de votre maison coule et que l'infiltration soit directement au-dessus de votre lit. C'est le genre de chose qui prend toute son importance quand il fait 7 degrés Celsius la nuit, comme hier soir.
Une fois le camp levé, nous avons rapidement fait un arrêt au resto pour le petit déjeuner. Nous avons ensuite roulé 32 km sous une pluie diluvienne jusqu'au motel sans faire de pause, poussés par des vents de dos de plus en plus forts. Nous avons roulé en moyenne à 16,6 km/h, notre meilleure vitesse à date. La température nous a fait couper au plus court, empruntant la route 1 plutôt que la route 9 au bord de la mer. Nous n'avons donc pas vu Kennebunkport.
Une fois à Wells Beach, détrempés et transis, nous avons changé la chambre que nous avions réservée pour un cottage avec une petite cuisinette et deux chambres. C'est plus cher, mais ça nous permet d'étendre nos vêtements et de relaxer. Nous avons sorti les iPod Touch et les enfants s'amusent sur les jeux. Nath vient d'aller faire une épicerie et le frigo est rempli avec 2 jours de nourriture. Puisque la même température est annoncée pour demain, nous en profiterons pour mettre le site web à jour, faire l'école avec les enfants et planifier notre séjour à Boston. L'autre raison de notre arrêt est que nous voulons éviter d'être à Boston et Cape Cod pour le congé de la fête du Travail, ce qui serait arrivé à notre rythme actuel (nous sommes un peu en avance sur nos prévisions).
Nous avons franchi aujourd'hui la 3e des 4 grandes étapes dans l'acclimatation des enfants au voyage:
Étape 1: S'habituer à monter des côtes continuellement (réussi, les enfants ne les remarquent pratiquement plus, sauf les plus grosses)
Étape 2: S'habituer aux distances plus longues avec leurs sacoches à traîner (mission accomplie: hier nous avons dit à Hugo que nous devions faire 40 à 50 km le lendemain, il a répondu que c'était une petite journée).
Étape 3: S'habituer à affronter la pluie et le froid. Ce n'est pas une étape facile, je connais de nombreux cyclistes qui ne pédalent que très peu sous la pluie, idéalement pas du tout (ça n'est pas encore fini, mais je crois que nous sommes bien partis).
Étape 4: Ne pas se décourager quand nous devrons rouler avec un fort vent de face, cet ennemi du cycliste (nous avons été gâtés jusqu'à présent).
30 août: On visite Wells et on répare la tente (encore!)
Notre journée de congé à Wells nous permet de faire sécher le matériel détrempé, ainsi que de réparer la tente. Après une inspection détaillée, Mario a trouvé la micro-déchirure (moins d'un mm) dans le toit de la tente. Nous réalisons que nous n'avons peut-être pas fait un bon choix en choisissant des tentes ultra-légères, mais moins résistantes, pour un voyage de 6 mois. Nous voyons un étirement léger des tissus aux points d'arrimage avec les poteaux. Nathalie estime la durée de vie de la tente à un autre mois et demi, alors que Mario leur donne encore deux mois. On verra qui dit vrai!
Le clou de la journée, selon Mario, a été la visite au Musée des voitures antiques de Wells. Mario se rappelait vaguement y être allé dans sa jeunesse, avec ses parents. Plus de 80 voitures, dont plusieurs datant du début des années 1900, y sont exposées. On y retrouve bon nombre de modèles de voitures mues par moteur à vapeur. Saviez-vous qu'au début des années 1900, ce mode de propulsion était beaucoup plus efficace que les moteurs à essence de l'époque, à un point tel que la seule façon pour les constructeurs de voiture à essence de remporter les courses qui commençaient à s'organiser, était d'exclure les voitures à vapeur? À cause des locomotives et bateaux à vapeur, cette technologie était beaucoup mieux maîtrisée.
Maxime a bien apprécié la visite, alors qu'Hugo s'est ennuyé royalement; il aurait préféré un musée avec des Ferrari, Lamborghini et Porsche récentes..."Moi, je m'intéresse aux chars modernes", a-t-il déclaré. Nathalie a quant à elle trouvé le tout "bien ordinaire" (une vraie fille). Nous avons aussi visité la plage mais malheureusement, il ventait trop pour jouer au Frisbee.
31 août: Randonnée à Ogunquit sur le Marginal Way Oceanview Path
De Wells à York Beach, nous avons fait une très agréable ballade d'une trentaine de km seulement. Extrait du journal de Nathalie: "Nous avons roulé sur le bord de la mer pratiquement toute la journée. C'était magnifique! J'ai beaucoup aimé Ogunquit, surtout la pointe de Perkins Cove, petit port très pittoresque. Nous y avons fait une courte randonnée, le "Marginal Way Oceanview Path". Wow! York Beach est aussi un beau petit coin. La route pour aller au Nobble Lighthouse est majestueuse.
Pour vous dire comment notre vie n'est pas compliquée: grande nouveauté, Mario s'est acheté un nouveau roman qu'il a très hâte de commencer, dans une petite librairie très sympathique à Ogunquit. Au rythme où s'accumulent les journées de congé, ça ne devrait pas être trop difficile! À York, les enfants ont confirmé leur intérêt naissant pour les arcades de jeu vidéo. Ils sont cependant très raisonnables, dépensant quelques dollars pour une 1/2 heure de jeu. Le plus long pour eux est de choisir les jeux qu'ils veulent essayer.
Nous avons fini la nuit dans un camping bien ordinaire avec "vue sur la mer". Regardez bien la photo à gauche. Oui oui, la mer est là en haut à droite, derrière les fils électriques... Mais à 15$, ce n'est vraiment pas cher. D'autant plus que même si la connexion internet sans-fil n'était pas comprise (Wi-Fi), la plupart des résidents permanents du camping ne savaient manifestement pas comment sécuriser leurs réseaux sans-fil...
1er septembre: On expérimente les vagues et on visite le zoo de York Beach
Nous avons décidé de passer une journée de plus à York. Ça nous fera au total 6 jours dans la région des plages du sud du Maine, dont 3 de congé. Les enfants semblent beaucoup apprécier: c'est peu forçant et il y a beaucoup de choses à voir et à faire. En matinée, toute la famille a joué dans les vagues de la plage de York Beach. Hugo et Maxime ont avalé de l'eau salée... et ont vraiment trippé! C'était leur première réelle expérience de grosses vagues. Après une dizaine de minutes, on finit par s'habituer à l'eau probablement de 60 degrés Farenheit (15-16 degrés Celsius). Disons que ça rafraîchit! Nous n'avons pas eu chaud de la journée.
Nous avons ensuite visité le parc d'amusement et le zoo de York. Ce n'est pas le zoo de Granby ni La Ronde, mais c'est parfaitement à l'échelle des garçons. Le zoo était particulièrement intéressant. Ce que les enfants ont préféré? Nourrir les bébés chèvres. Ils ont aussi bien aimé l'éléphant qui peinturait une toile et jouait de l'harmonica.
La soirée s'est terminée dans notre tente avec les enfants, pour une autre partie endiablée de Munchkin, un jeu de cartes de type Donjons et Dragons que les enfants ont apporté.
2 septembre AM: La journée des sous-marins
Pour une seconde nuit consécutive, nous nous réveillons avec de la condensation à l'extérieur du double toit de la tente, ainsi qu'à l'intérieur. Tellement de condensation que des gouttes nous tombaient dessus à l'intérieur de la tente, au-travers du moustiquaire. Grrrr! Le tout est dû à la différence importante de température entre le jour et la nuit au bord de mer, ainsi que la grande humidité ambiante. Nous aurions pu ouvrir davantage les ouvertures de la tente, mais quand nous l'avons essayé, la brume nocturne s'est infiltré dans la tente humidifiant tout ce qui était près des portes. Y'a rien à faire, faut vivre avec. Avant le départ, Mario a passé une petite 1/2 heure à faire de la mécanique vélo: ajustement de freins et vitesses, remplacer des vis perdues en cours de route, etc. Plusieurs vis étaient desserrées.
La journée a encore une fois été superbe. Autour de 25 degrés, super soleil. On dirait que l'été nous a attendus pour sortir de sa cachette! De York à Portsmouth, nous avons emprunté une petite route légèrement accidentée et ombragée. Nous avons fait un arrêt très apprécié des enfants à Fort McLeary, une petite fortification située à Kittery, la dernière ville au sud du Maine. C'est de là que nous avons vu un sous-marin de la flotte américaine entouré de deux remorqueurs se dirigeant vers le "Portsmouth Naval Shipyard" de la US Navy. Les garçons ont été très impressionnés.