Floride 2

26 novembre: Surf à Indialantic pour la Thanksgiving

De Melbourne à Indialantic, 31 km

Le départ s'est fait sous des nuages qui se sont tranquillement dissipés pour laisser place au soleil en après-midi. Nous avons dû chercher pas mal et même changer notre itinéraire afin de trouver un endroit où dîner en ce jour de fête de la Thanksgiving. Peu de commerces sont ouverts lors de cette fête.

Alors que nous prenions une longue pause dans un parc le long de la mer où les enfants s'amusaient, les parents discutaient de quelle façon nous allions passer notre prochain mois de vacance. C'est que voyez vous, nous aimons beaucoup la nouveauté. Et après avoir visité quantité de musées, aquariums, plages, piscines, spas, parcs, campings et hôtels; après avoir roulé sur des pistes cyclables, des accotements, des trottoirs et sur la route avec les voitures; après avoir vu des palmiers de différents types, des oiseaux marins et même des alligators; et après avoir vu des paysages de villes riches, de villes pauvres, de villes-banlieue, de centre-villes, de montagnes, de plaines, de marais et de bords de mer, nous cherchons toujours des choses qui pourraient nous surprendre ou nous dépayser.

Alors quand nous sommes passés près d'un magasin "American Beach" (une chaîne spécialisée dans la vente d'articles de plage), Mario a proposé d'entrer acheter des planches de surf en styromousse pour les enfants. Tant qu'à être si près de la mer, autant en profiter le plus possible. Une fois l'achat fait, Nathalie et Mario ont trouvé une façon d'accrocher les planches sur la remorque, avec le gros sac à dos.

Les enfants étaient tellement excités que Nathalie a proposé que nous nous arrêtions tout près dans un petit motel, situé sur le bord de la mer. Mario et les enfants ont passé le reste de l'après-midi à jouer dans la mer. La plage abrupte créait des vagues puissantes qui ont mis à l'épreuve le souffle de Mario et le sens de l'équilibre des enfants. Tous ont bu plusieurs tasses d'eau de mer! À défaut d'être capable de surfer debout (ce ne sont pas des planches faites pour ce type de surf), les enfants attendent la venue d'une vague et ils "embarquent" dessus en se laissant glisser sur le bord de la plage, jusqu'à ce que la vague s'épuise d'elle-même. Ils se sont beaucoup amusés et sont très excités à l'idée de recommencer l'expérience. L'eau très chaude a rendu le jeu d'autant plus intéressant. Mario est terriblement jaloux des enfants. Demain, il va aller voir s'il peut se trouver lui aussi un modèle de planche pas trop gros qu'il pourrait aussi traîner sur la remorque...

Pour souper, toujours pas de restaurants ouverts aux environs. Nous puisons donc dans la remorque dans nos rations d'urgence: ce sera un spaghetti à la sauce tomate et saucisses, avec des carottes. Après le souper, Nathalie et les enfants jouent une partie de Munchkin alors que Mario met à jour le site web. La porte-patio de notre motel donne directement sur la mer et nous entendons les vagues. Nous devrions bien dormir.

27 novembre: Au coeur de la Treasure Coast

D'Indialantic à Vero Beach, 58 km

Journée fraîche où il a fait 19 degrés au plus chaud. Heureusement, le soleil a été éclatant toute la journée. Dès le départ, nous avons fait un arrêt au commerce d'articles de plage, où Mario s'est lui aussi trouvé un "Boogie Board". Il semble que ce soit le nom de ce type de planche conçue pour jouer dans les vagues. Nous avons maintenant 3 planches et un sac à dos sur la remorque. Ça commence à être imposant... Espérons que ça ne tirera pas trop quand nous aurons un vent de face.

Nous avons dîné sur une terrasse surplombant le bord de la mer au Barrier Island Sanctuary, un centre destiné à l'éducation sur la faune aquatique de la région. L'exposition sur les tortues marines était particulièrement intéressante.

Un peu plus tard en début d'après-midi, nous avons fait un autre arrêt au McLarty Treasure Museum. C'est ici que nous avons appris pourquoi cette région de la côte de la Floride est surnommée la Treasure Coast. Ce musée est situé à l'endroit même où 1500 rescapés du naufrage d'une flotte espagnole avaient trouvé refuge en 1715, victimes d'un ouragan. Les 11 galions composant la flotte transportaient vers l'Espagne un trésor exceptionnel d'or, argent, pierres précieuses, et denrées rares provenant des possessions espagnoles dans les Amériques ainsi que du commerce avec l'Asie, via le Pacifique. Dans les 4 années qui ont suivi, des plongeurs espagnols et amérindiens, des corsaires anglais et bien d'autres ont soit cherché les épaves enfouies à 20 pieds de profondeur seulement, où encore se sont volés les uns aux autres les trésors repêchés. Au total, les Espagnols n'ont récupéré que la moitié de la valeur officielle des richesses transportées par les galions. Or, nous savons maintenant qu'en plus des marchandises déclarées, une grande partie de ces richesses étaient entrées en contrebande en Espagne afin de se soustraire aux taxes royales. Ce sont des millions de dollars qui sont toujours enfouis sous la mer.

Un documentaire nous a expliqué que la première épave a été identifiée en 1928, alors que les premiers trésors ont commencé à être repêchés. Depuis, plusieurs autres navires ont été trouvés. Mais il en reste encore quelques-uns qui sont toujours recherchés par les chercheurs de trésor, très actifs dans cette région de la côte floridienne s'étalant sur une centaine de milles nautiques. De nombreux artefacts étaient présentés au musée, des pièces de monnaie et bijoux aux armes et composantes des navires. Un petit musée très surprenant, perdu au milieu de nulle part, sur le bord de la mer. Une belle surprise. Ça nous a aidé à comprendre ce que faisait un homme que nous avions vu plus tôt dans la journée, se promenant sur la plage avec son détecteur de métal...

L'après-midi s'achevait comme nous sommes arrivés à notre destination de la journée, Vero Beach. Un superbe parc municipal situé sur le bord de la mer a fait notre bonheur à tous. Mario et les enfants ont enfilé leur maillot de bain pour aller jouer dans les vagues avec leur nouvelle planche alors que Nathalie utilisait les tables de pique-nique, abris et boardwalk surplombant la mer, en profitant pour se promener et lire son roman. Après la baignade et la douche sur le bord de la mer, Hugo était complètement frigorifié!

Les vagues étaient aussi grosses que la veille et comme tous les débutants, nous avons commencé à réaliser que nous ne savions pas vraiment comment nous y prendre dans les vagues. Disons que nous avons encore bu de l'eau salée... Nathalie, qui a tenté de prendre nos exploits en photo, était bien désespérée! Mais l'important, c'est que nous avons eu beaucoup de plaisir et que nous avons hâte d'y retourner.

28 novembre: Crevaisons à Fort Pierce

De Vero Beach à Fort Pierce, 31 km

Nous nous sommes accrochés les pieds en matinée à Vero Beach. Au marché public où nous nous étions arrêtés pour faire quelques emplettes, nous avons rencontré une Québécoise et des Américains forts sympathiques qui nous ont donné des conseils pour nous aider à naviguer dans la région de Fort Lauderdale et de Miami.

En bordure de la route, nous nous sommes laissés tenter par un petit sentier s'enfonçant dans une magnifique forêt. Une plate-forme surélevée nous a menés à un petit étang où nous n'avons malheureusement pas vu d'animaux.

Nous avons par la suite fait un arrêt au National Navy SEAL Museum, un musée consacré aux forces spéciales navales américaines, de la seconde guerre mondiale à nos jours. Les SEALs sont les marins qui ont libéré il y a quelques mois le capitaine d'un navire américain pris en otage par des pirates au large de la Somalie. Nous avons vu comment les prédécesseurs des SEALs, nommés à l'époque 'Underwarter Demolition Teams", ont préparé le terrain pour le débarquement de Normandie. Ce sont aussi ces soldats, débarqués derrières les lignes irakiennes lors de Desert Storm, qui pointaient avec leurs lasers les cibles bombardées par l'aviation de la coalition internationale. Les garçons ont été captivés par une chasse au trésor qu'on leur avait remise à l'entrée. Sur quelques feuilles de papier, ils devaient répondre à des questions basées sur leur observation de ce qui était présenté dans le musée.

Nous avions stationné nos vélos dans un parc situé juste en face du musée. Ce que nous n'avions pas remarqué, c'est que dans le gazon se cachaient des petites épines longues d'un cm environ... Trois de ces épines ont percé un pneu de la remorque, alors que l'autre pneu était percée une fois. Nathalie a posé les rustines et Mario a changé les chambres à air...

À cause de ces multiples contretemps et parce qu'il fait maintenant noir vers 17h30, nous avons dû nous arrêter à Fort Pierce, une trentaine de km plus tôt que prévu. En nous promenant dans la vieille ville sur le bord de l'eau, nous avons fait la connaissance de Jean et Nathalie, un couple de voyageurs très sympathiques venant lui aussi de Laval. Partis en octobre, ils descendent en voilier jusqu'à la Barbade en suivant l'Intracoastal Waterway.

29 novembre: Soleil, plage et... crevaison!

De Fort Pierce à Stuart, 50 km

La journée chaude et ensoleillée que nous attendions est bien arrivée, mais elle n'aurait pas été complète sans une petite crevaison! Cette fois-ci, c'est dans le pneu arrière d'Hugo qu'une vilaine épine s'est insérée. Le méfait s'étant produit tout près d'un café sur le bord de la route, Mario a fait la réparation pendant que nous attendions notre dîner.Nous avons ensuite passé plus de 2 heures à la plage, à nous amuser dans les vagues avec nos planches. Nathalie a essayé la planche de Mario et a bien aimé l'expérience. Elle a l'intention de la lui subtiliser dès que possible. Ce qui devrait être bientôt, puisque Mario s'est irrité la peau à force de la frotter sur la planche. Avec l'eau qui est plus chaude en Floride, nous profitons vraiment davantage de la mer et des vagues. Comme dirait le beau Pierre (Lalonde): "C'est le temps des vacances..."Nous avons terminé notre après-midi en visitant le petit centre-ville tout mignon de Stuart, rempli de petites boutiques comme Nathalie les aime.

30 novembre: Les méduses attaquent!

De Stuart à Juno Beach, 47 km

Après avoir pris notre temps et profité de la piscine de l'hôtel en matinée, nous avons pris la route sous un soleil de plomb. Il a fait 29 degrés aujourd"hui, selon le thermomètre de Nathalie. Elle et Maxime ont trouvé qu'il faisait pas mal chaud. C'est pourquoi nous avons mangé notre lunch sur le bord de la mer, à l'ombre d'un abri où le vent du large nous a un peu rafraîchi.

Dès le repas terminé, nous avons rapidement fait saucette dans la mer. C'est alors que nous nagions à une trentaine de mètres du rivage que Mario et Maxime ont soudainement ressenti des brûlures sur leur peau. D'après les rougeurs et la douleur, nous croyons avoir été piqués par des méduses. Selon le sauveteur consulté par Mario, cela arrive parfois, en particulier lorsqu'il y a un fort vent venant du sud. La douleur vive a duré quelques heures, s'estompant progressivement.

De retour sur les vélos, nous avons combattu un vent de face qui a profité de notre baignade pour se renforcer. C'est confirmé, l'ajout de 3 planches sur la remorque a diminué son aérodynamisme. Les jambes de Mario ont remarqué la différence...

1er décembre: John Macarthur State Park

De Juno Beach à West Palm Beach, 29 km

Autre journée chaude, que nous avons passé en grande partie au superbe John Macarthur State Park, situé sur une péninsule s'étendant entre le lac Worth et l'océan Atlantique. Après un pique-nique très agréable près du terrain de jeu, nous avons visité le Nature Center et son exposition sur la flore et les animaux présents dans le parc.

Pour nous déplacer sur le site, nous devons emprunter de larges passerelles surélevées d'une dizaine de mètres. Les employés du parc les utilisent avec des voiturettes de golf pour leurs déplacements et nos vélos peuvent aussi les emprunter. Une fois sur la plage, les enfants se sont précipités sur leurs planches mais malheureusement, les vagues étaient toutes petites. L'eau était cristalline et le fond marin sablonneux s'étendait sur une centaine de mètres. Ils se sont quand même bien amusés.

À un moment un homme s'est dirigé vers eux et leur a donné une grosse noix de coco, trouvée sur le sable au fond de la mer. C'est ainsi que nous avons fait la connaissance de Laurent (l'homme à la noix de coco) et de sa femme Thérèse, des Québécois en vacances dans la région. Nous avons jasé ensemble pendant un moment et ils nous ont invités à dormir chez eux, à la maison qu'ils ont louée à Hypoluxo, à une vingtaine de km au sud de West Palm Beach.

En fin d'après-midi, nous sommes entrés à West Palm Beach en pleine heure de pointe. Après avoir roulé en alternance sur les trottoirs et dans la rue, nous avons finalement atteint l'hôtel que nous avions réservé la veille. C'est là que nous avons rencontré Marcel, un Québécois travaillant à l'hôtel et vivant aux États-Unis depuis de nombreuses années. Il nous a donné de précieux conseils sur les endroits à voir dans les environs ainsi que pour la suite de notre voyage.

Nous avons profité du début de soirée pour visiter le centre-ville de West Palm Beach.

2 décembre: Palm Beach la riche

De West Palm Beach à Hypoluxo, 29 km

Nous avons continué aujourd'hui à nous la couler douce en faisant de petites journées de vélo et en visitant tout ce qu'il y a à voir sur notre chemin. De toute façon, avec le vent de face de 45 km/h que nous avions aujourd'hui, nous n'avions pas envie d'aller très loin...

En matinée, Nathalie a magasiné pour se trouver un nouveau maillot de bain. Pas de chance, elle n'a rien trouvé. Nous avons ensuite visité CityPlace, le nouveau centre-ville très branché de West Palm Beach construit récemment. Un restaurant Bellagio donne sur la place principale. Comme le casino du même nom à Las Vegas, on y retrouve des fontaines programmées pour exécuter une chorégraphie au son de pièces musicales. C'est tout près de là que nous avons acheté un bouquin en anglais d'une centaine de pages pour Maxime. Sa compréhension de l'anglais s'étant beaucoup améliorée, il doit maintenant élargir son vocabulaire. De toute façon nous n'avions pas le choix: il a terminé la lecture des 20 romans que nous avions apportés pour lui et Hugo... en 15 semaines.

Nous avons ensuite repris la route vers Palm Beach. Les demeures que nous avons croisées sur cette île figurent parmi les plus luxueuses que nous ayons vues à date. Et tout y est cher. Nous avons cherché un endroit à prix modique pour dîner mais nous n'en avons pas trouvé... En fait, on se sentait hors de notre élément. C'était trop. Et en plus, la circulation était difficile à cause de l'absence d'accotement. Nous comptions y passer plus de temps, mais nous avons finalement poursuivi notre route.

En fin d'après-midi, nous avons fait un arrêt crème glacée dans une petite crèmerie-pâtisserie ouverte il y a 2 semaines seulement par un Français et une Uruguayenne. Nous avons acheté d'excellentes chocolatines tout juste sorties du four. Miam! Nous sommes arrivés à la résidence de Thérèse et Laurent vers 16h. Après une bonne baignade, Thérèse et Nathalie nous ont préparé une spécialité jusqu'ici inconnue: les tortellini en tranche. Délicieux. C'est ce qui arrive quand on jase tellement qu'on en oublie de brasser les pâtes... Thérèse et Laurent ont loué leur maison dans une communauté fermée composée de condos et de maisons de ville, similaire à la maison que nous avons louée quand nous serons à Orlando avec la famille, au début janvier. Nous avons rencontré plusieurs voisins forts sympathiques. Laurent nous disait que 60% des résidents de la communauté sont des Québécois. Ils nous ont invités à demeurer un peu plus longtemps chez eux.

3 décembre: Congé à Hypoluxo

Nous avons accepté l'invitation de Laurent et Thérèse à passer la journée avec eux. Dès 9h, Mario, Laurent et les enfants ont joué plus d'une heure au tennis sous un ciel gris et une humidité écrasante, avant de sauter dans la piscine.

Après le dîner, nous nous sommes dirigés vers la plage, où nous avons passé l'après-midi à jouer dans les vagues. On ne s'en lasse pas! Au retour de la plage, nous avons mangé des steaks cuits sur le BBQ, quelque chose que nous n'avions pas mangé depuis un bon moment.

En soirée, les garçons étaient tout excités. Comme beaucoup de Québécois en Floride, Laurent et Thérèse captent les chaînes de télévision québécoises... dont RDS! Ils attendaient avec impatience le match Canadiens-Sabres. Ils se sont excités toute la soirée devant le téléviseur, se désolant de la performance de leurs favoris.

Somme toute, une jounée de congé très agréable!

4 décembre: Gumbo Limbo à Boca Raton

De Hypoluxo à Boca Raton, 26 km

Nous avons profité de la matinée chez nos hôtes pour faire l'entretien des vélos et réserver nos nuits dans les Keys. À notre grand soulagement, nous avons réussi à réserver 6 nuits dans 3 State Parks. À 43$ par nuit pour un emplacement pour tente, c'était l'option la moins coûteuse.

Nous sommes finalement partis vers midi pour une autre petite journée sous les nuages et une humidité très forte, sans oublier un vent de face. Nous avons multiplié les arrêts: achat d'un maillot de bain à Boca Raton pour Nathalie, dîner et visite du Gumbo Limbo Environmental Complex.

Cette dernière visite a été très intéressante. De petites piscines situées à l'extérieur nous ont permis de voir plusieurs espèces de tortues, requins et poissons. Nous avons également marché un sentier de près d'un mille dans un hammock (environnement tropical typique de la côte du sud-est de la Floride), donnant accès à une tour d'observation de 40 pieds dominant la mer et le lagon emprunté par l'Intracoastal Waterway. On se serait cru dans une véritable forêt tropicale. Il ne manquait que les singes.

5 décembre: Plage de Deerfield Beach et Fort Lauderdale

De Boca Raton à Fort Lauderdale, 31 km

Nous avons visité le petit centre-ville de Boca Raton en matinée après avoir passé la nuit dans une chambre aménagée avec goût (ça fait changement) par les propriétaires du petit Inn où nous nous étions arrêtés la veille. La ville est réputée pour être parmi les plus chères aux États-Unis. Elle nous a pourtant parue semblable à plusieurs autres, à l'exception peut-être des modèles de voitures rencontrées. La quantité de Porsche, Lexus, Mercedes, BMW et Cadillac sur les routes dépassait de loin ce que nous avions vu ailleurs: plus d'une voiture sur 2...

Nous avons passé le début de l'après-midi à Deerfield Beach. Le boardwalk de cette petite ville a été superbement aménagé sur près d'un mille. Mario et Hugo en ont profité pour jouer à la balle sur la plage alors que Maxime écrivait une composition et que Nathalie marchait sur le bord de mer. Nous avons dîner avec vue sur la mer. Très relaxant.

C'est justement comme nous allions dîner qu'une pluie d'abord légère a commencé. Au moment de partir, la petite pluie s'était transformée en grosse pluie, pour finir en grosse averse à Pompano Beach. Heureusement, il faisait tellement chaud que la pluie nous a rafraîchis juste à point. C'était probablement la pluie la plus agréable que nous ayons subie sur les vélos. Même Maxime, le seul à avoir mis son imperméable, n'était pas grognon!

Le soleil a décidé de reprendre sa place alors que nous étions arrêtés à l'épicerie. Nous sommes entrés à Fort Lauderdale sous un soleil radieux, à l'ombre des imposants hôtels, condos et appartements occupant tout le bord de mer au nord de la ville. Nous avons trouvé un petit hôtel un peu défraîchi sur le bord de mer, face à la plage (les locaux appellent cetterue "La Strip", comme à Las Vegas). Pour 69$, nous avons une chambre double, une cuisinette, accès internet, petit déjeuner, piscine, salle de lavage, etc. C'est un peu petit mais l'endroit est superbe. Nous déjeunons sur la terrasse juste devant la plage. Nous sommes très heureux d'avoir une cuisinette, ce qui nous permettra de sauver des sous et d'éviter les restaurants.

En soirée, Mario et Nathalie sont allés se promener sur la Strip, question de voir le nightlife de Fort Lauderdale: quelques bars bondés, des musiciens dans des restos achalandés et des hôtels à perte de vue: Westin, Ritz-Carlton, etc.

6 décembre: Dolphins-Patriots et Museum of Discovery and Science

Nous sommes en congé à Fort Lauderdale pour 2 jours. Aujourd'hui, c'est la journée des sports professionnels. En matinée, Mario a réservé des billets pour toute la famille pour demain soir pour le match de hockey des Panters de la Floride contre les Oilers d'Edmonton. Les garçons étaient bien contents.

De leur côté, Mario et Laurent ont décidé d'aller voir dans l'après-midi le match de football opposant les Dolphins de Miami aux Patriots de la Nouvelle-Angleterre. Nous en avions parlé il y a quelques jours, alors que nous pensions pouvoir nous joindre à un club social de golfeurs québécois qui avait 30 billets disponibles. Malheureusement, nous avons appris hier soir seulement que tous les billets s'étaient envolés. Qu'à cela ne tienne, nous avons décidé de nous rendre sur place et de voir à la porte si des scalpers pouvaient nous vendre des billets (le match était sold out...). En fait, nous n'avons pas eu besoin de nous rendre jusqu'à l'entrée du stade, située à plus d'un km de marche du stationnement. À peine avions nous mis le pied hors de la voiture que 2 scalpers abordaient simultanément Mario et Laurent, chacun de leur côté du véhicule. La proposition était bonne: les billets étaient au prix coûtant (que Mario avait validé en ligne le matin même). C'est que la mauvaise performance des Dolphins cette année a fait en sorte que les scalpers n'ont pas réussi à écouler leurs billets, d'où les tarifs réduits.

Le stade à lui seul était impressionnant: 80 000 spectateurs survoltés, ça fait du bruit. Le match lui-même a été enlevant, les Dolphins l'emportant 22-21 grâce à un placement réalisé à une minute de la fin. C'était une expérience que Laurent et Mario voulaient essayer. Vraiment impressionnant. Seul inconvénient: il a fait chaud dans les gradins... mais c'est normal, on est en Floride!

Pendant que les hommes étaient au stade, Nathalie, Thérèse et les enfants ont visité le Museum of Discovery and Science, un centre des sciences pour enfants que les garçons ont adoré, où ils ont passé l'après-midi à s'amuser. Ils ont particulièrement apprécié les logiciels de simulateurs de vol.

Au retour, ils ont passé presque une heure à se promener le long d'une partie des 300 km de canaux de Fort Lauderdale, à essayer de trouver d'où partait le water taxi, pour finalement le manquer de quelques minutes à peine. Ils se sont donc résignés à prendre un taxi bien ordinaire... Moins exotique, mais plus efficace. Les canaux de Fort Lauderdale permettent à un grand nombre de ses habitants d'avoir leur bateau stationné à côté de la maison, comme leur automobile. Et la plupart du temps, ce ne sont pas des petits bateaux... Le luxe de ces yachts est impressionnant, surtout quand on les voit tous alignés les uns après les autres le long des quais.

7 décembre: Hockey et water taxi

Une autre journée passée à la plage de Fort Lauderdale. En après-midi, Laurent et Thérèse sont venus nous rejoindre à plage. En fait, c'est que Nathalie a refilé à Laurent son billet de hockey pour le match du soir même. C'est donc avec Laurent que les hommes ont pris le chemin du BankAtlantic Center, alors que les femmes ont décidé de réessayer de prendre le water-taxi.

Nathalie et Thérèse ont finalement réussi et ont passé plus de 2 heures à se promener en bateau entre les yachts et les maisons des gens riches et célèbres. Elles en ont eu plein la vue. Selon le capitaine du water-taxi, plusieurs de ces yachts valent des dizaines de millions de dollars... Thérèse et Nathalie ont ensuite terminé la soirée dans un petit bistro français qu'elles ont adoré. Nathalie était bien heureuse de pouvoir enfin parler en français sans avoir à continuellement faire des efforts pour comprendre et s'exprimer en anglais.

Pendant ce temps, les hommes ont assisté à un match bien tranquille. À peine le tiers des sièges de l'aréna étaient occupés! Si cette équipe ne se met pas à gagner bientôt, son avenir en Floride ne durera pas bien longtemps... Les 2 équipes en présence nous ont semblé bien peu inspirées. Les garçons étaient tout excités que les Oilers d'Edmonton l'aient emporté sur les Panthers de la Floride en tirs de barrage, 3 à 2. Les 3 matchs de la LNH qu'ils ont vu durant le voyage se sont terminés de cette façon.

8 décembre: Paresse à la plage

Compte-tenu de la chaleur et de la proximité de la plage de l'autre côté de la rue, nous avons décidé de prolonger d'une journée notre séjour à Fort Lauderdale. Nous avons donc profité de la mer et de la piscine, en plus de compléter le lavage et de faire l'école au enfants.

Une journée bien tranquille, et c'était très bien ainsi!

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